Après leur retrait de la voie publique, ils séjournent dans un bâtiment réhabilité par la Communauté urbaine de Yaoundé qui prend aussi en charge leurs alimentation et médicaments.
L’opération Zéro malade mental dans les rues de la capitale connait une réussite considérable. Depuis novembre 2021, le pavillon psychiatrie de l’hôpital Jamot accueille des centaines de malades mentaux jusque-là en errance à travers les différentes artères de la de la ville. Pour la seule journée du samedi 27 novembre 2021 qui représente la première descente, la Direction du bon ordre urbain de la communauté urbaine de Yaoundé a réussi la prouesse d’en extraire 93 de la voie publique. Ils ont à nos jours plus de 300 personnes atteintes de maladie mentale en errance (PAMME) internés à l’hôpital Jamot. Une centaine a déjà recouvrée la santé et est retournée vivre en famille « C’est financièrement lourd, car c’est la Communauté urbaine qui a réfectionné les bâtiments qui accueillent le pavillon de ces malades appelé « village de l’amour » de l’hôpital Jamot de Yaoundé de la clôture en passant par les dortoirs à plusieurs compartiments, des toilettes, des cuisines jusqu’au matériel de couchage. C’est également elle qui prend en charge leur nutrition, leur hébergement et leur traitement. Même si de temps en temps il y a une âme de bonne volonté qui vient offrir des dons », précise Denise NGONO METOMO, directrice des Affaires sociales, culturelles et sportives à la mairie de la ville de Yaoundé.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’opération de prise en charge communautaire des personnes atteintes de maladie mentale en errance (PAMME) initiée par la mairie de la ville de Yaoundé en partenariat avec le ministère de la Santé publique, qui s’occupe uniquement du volet médical. Pendant cette phase de prise en charge, la Mairie de Yaoundé met gratuitement les médicaments à la disposition des familles ou des équipes médicales qui sont assurent l’administration des soins à l’hôpital ou au domicile (pour des malades en communauté). Ces derniers sont nourris, lavés et soignés par un personnel bénévole du ministère de la santé publique. Toute la logistique est assurée par les la CUY qui en est l’initiateur. Au total, 113 agents sensibilisateurs constitués de psychiatres, d’infirmiers spécialisés en santé mentale, de psychologues et d’agents communautaires se sont portés volontaires pour assurer la sensibilisation de proximité auprès des familles.
Le maire de la ville, MESSI ATANGANA Luc, note avec satisfaction que depuis l’internement de ces malades mentaux à l’hôpital Jamot, de nombreuses familles ont pu retrouver les traces de leurs malades et peuvent ainsi leur rendre régulièrement visite.