« Cette infrastructure permet de nous préserver des aléas relatifs au manque d’énergie par moments. Le gouvernement français a financé, à travers son ambassade au Cameroun, la construction d’une station de production d’énergie solaire. C’est un grand appui lorsque nous savons qu’actuellement nous avons certaines difficultés pour ce qui est de l’alimentation permanente en énergie. Cette station nous permet d’être autonomes en journée en même temps qu’elle nous permet d’éclairer certaines voies publiques qui sont autour de l’hôtel de ville ça nous permet de fonctionner sans soucis sans interruption en cas d’alea sur le réseau national ».
Dixit Luc MESSI ATANGANA, maire de la ville de Yaoundé, qui, accompagné de l’ambassadeur de France au Cameroun, a assisté à la réception technique du projet pilote sur la transition énergétique de la ville de Yaoundé. C’était au cours d’une cérémonie tenue dans l’enceinte même de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) le 17 avril 2025.
Les travaux du microgrid urbain menés par Omexom Cameroun annoncent un réseau plus fiable, intelligent et durable et offrent nombre de technologies avancées permettant une production et un stockage d’énergie solaire, un éclairage public intelligent et un contrôle en temps réel et des capteurs de trafic. Ce qui permet l’utilisation des infrastructures et d’anticiper sur d’éventuelles pannes en vue d’assurer à la ville de Yaoundé une alimentation énergétique optimisée.
Ce projet pilote qui ouvre la voie à une ville plus verte est le fruit d’un co-financement franco-camerounais, soutenu en grande partie par le fond d’études FASEP (France) à hauteur de 500 000 € et par la CUY à hauteur de 175 000 €, sans oublier les contributions des partenaires privés Omexom, Citéos et Efficacity s’élevant à 141 000 €.
« Il s’agit en réalité, en complément du réseau ENEO, de permettre à ceux qui le voudront, de disposer d’une capsule de production électrique autonome à base de panneaux solaires et à partir de là de pouvoir stocker de l’énergie en journée et permettre un éclairage public pendant la nuit », expliqueThierry MARCHAND, ambassadeur de France au Cameroun
Etant à ses débuts, le projet ne se fait encore ressentir que dans certaines zones de la ville, mais vise bien évidement la ville toute entière. Les résultats parlent d’eux-mêmes : 400 points lumineux rénovés en LED et ainsi -90% de consommation d’énergie ,17% d’autoconsommation et la formation d’équipes pour une gestion plus durable. Il est donc souhaité que le projet prenne de l’ampleur sur toute l’étendue de la ville comme le soutient Thierry MARCHAND: « Je formule le vœu qu’on puisse assez rapidement constater le bénéfice que les utilisateurs peuvent avoir de ce genre de technologies. Il est souhaitable, pour la suite, qu’on puisse démultiplier dans d’autres sites, que ce soit pour des privés ou pour des publics, ce type de technologie simple, efficace et rentable », note l’ambassadeur.