La Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) et la Commission nationale des droits de l’homme entament une nouvelle dynamique de collaboration dans la gestion des problématiques urbaines et sociales. Ce partenariat vise à mieux encadrer les interventions de la municipalité, à renforcer la protection des droits humains et à améliorer la perception citoyenne des actions publiques. Lors d’un échange ouvert jeudi 25 juin 2025, entre les responsables des deux institutions, plusieurs préoccupations ont été soulevées, notamment la gestion des occupations anarchiques, les démolitions, la saisie des biens des commerçants ambulants et la nécessité d’un encadrement respectueux des droits fondamentaux. L’accent a été mis sur l’importance de « travailler ensemble pour que les opérations municipales se fassent dans le respect de la dignité humaine et dans un cadre de l’égalité partagée. », a fait savoir Denis Kwebo,chef de la délégation de la Commission nationale des Droits de l’homme reçue à la mairie.
Le maire de la ville de Yaoundé, Luc MESSI ATANGANA, a tenu à rassurer sur la volonté de ses équipes à évoluer dans ce sens. « J’ai demandé à mes collaborateurs de ne plus saisir les biens des vendeurs à la sauvette», a-t-il affirmé, tout en soulignant qu’il préfère que les agents municipaux « demandent aux vendeurs de libérer la voie publique plutôt que de saisir leur matériel. » De son côté, la Commission a insisté sur son rôle de veille et d’accompagnement : « Nous allons rendre compte à la présidence de la Commission pour que nous travaillions, au sommet, avec monsieur le maire et le Président de la Commission, afin de participer activement à cette situation. » a réaffirmé le commissaire Denis Kwebo, tout en soulignant que l’action de la Commission ne vise pas à pointer du doigt ou à imposer des injonctions aux autorités locales, mais à garantir un équilibre entre répression et prévention, conformément aux principes de l’État de droit.
L’approche adoptée repose sur l’éducation aux droits, le dialogue avec les forces de sécurité et l’intervention en amont pour éviter les abus. Ce dialogue entamé entre la CUY et la Commission augure d’une gouvernance urbaine plus inclusive, où les décisions prises prennent en compte à la fois l’ordre public et le respect des droits humains. Une avancée saluée par les deux parties comme un modèle à consolider au bénéfice de tous les habitants de Yaoundé. A. Stéphanie HELES